we are l’europe
Jean-Charles Massera
Benoît Lambert
à 20h30
mercredi et jeudi à 19h30
dimanche à 16h
relâche lundi
« We Are l’Europe vient d’un constat : l’imaginaire collectif de la petite bourgeoisie blanche occidentale, son rayonnement, ses certitudes, ses représentations d’elle-même, tout part en couilles. Vu la tournure que ça prenait, c’est plutôt une bonne chose… »
Après We are la France, Jean-Charles Massera et Benoît Lambert démontent les nouveaux dispositifs idéologiques et comportementaux pour en extraire des portraits d’une profonde humanité.
We Are L’Europe (Le projet WALE) vient d’un constat : l’imaginaire de la petite bourgeoisie blanche occidentale, la supériorité prétendue de sa culture que son étonnant manque de distance critique lui fait encore considérer comme un modèle, les certitudes qui vont avec ce manque de distance, le rayonnement que lui prête encore l’Histoire écrite par l’idéologie coloniale et postcoloniale, plus les représentations qu’elle se donne encore d’elle-même dans le
monde alors que ces mêmes représentations ne correspondent plus que très rarement à la réalité de ce qui est en train de se jouer sur l’échiquier international font que tout cela sent gentiment la fin.
Et que dire de cette certitude – aussi insupportable que risible – de la supériorité absolue de cette culture qui semble désormais plus redevable au processus global d’accumulation qu’à un quelconque Siècle des lumières ? En même temps, cette problématique absence de conscience critique paraît de plus en plus se doubler d’une perte radicale de confiance en l’avenir.
Cela dit Le projet WALE n’est pas une solution. Le projet WALE n’est ni la promesse d’un élargissement de l’imaginaire européen ni une pièce caritative. Le projet WALE est un temps de pause pour parler de deux ou trois trucs sans en faire tout un plat. Sans en faire tout un plat, parce que sur le fond, c’est pas plus mal ce qui nous arrive. En fait, Le projet WALE est un gros débriefing à plusieurs voix ordinaires.
Des voix ordinaires qui se parlent en duo, en trio, ou en petits groupes informels (des nostalgiques, des mal renseignés, des idéalistes non repentis, des blasés, des technophiles, des zen, des beaufs malgré eux, des amnésiques, des indécis, des catastrophistes, des ultra-modérés, des plus ou moins naïfs qui y croient, des lucides qui veulent y croire etc.). Des voix qui cherchent à s’en sortir à partir de là où nous en sommes avec nos cuisines équipées, nos rollers, notre rapport perso à l’environnement, à la crise économique ou encore au port du string fendu. Des voix qui cherchent à faire avec tout en essayant de reprendre en main leur propre Histoire.
Jean-Charles Massera in « It’s too late to say NON », revue #09, ah ! Les éditions - Cercle d’Art, octobre 2009
we are l’europe
26 novembre 2009 16:48, par SercoUne bande de 6 amis attendent leur 7e copain. Ils divaguent sur leurs manques d’enthousiasme, sur leurs découragement personnels quant à vivre dans la société. Tout ce petit monde se met en place, au fil des discussions tournant autour de ces petites frustrations quotidiennes. Rien que de banal. Arrive celui que tout le monde attendait, comme une sorte de messie, un peu le chef de bande. Il porte des paquets, d’où seront extraits des vêtements : chacun se déshabille pour revêtir ces tenues genre Superman, aux couleurs de l’Europe, bleu et jaune. Et là tout change. Se construit sous nos yeux un spectacle guère économe en surprises, toutes surenchérissant les unes sur les autres, passant du théâtre à la chanson, aux images télévisuelles, à la parodie grandiloquente des grands évènements politco-médiatiques, toujours dans l’humour (plutôt noir). Le tout est mené de main de maître, malgré quelques moments de relâchements sans conséquence. Inutile de dire que le final est une apothéose, qui succède à de fausses sorties non moins de la même veine.
Du point de vue économie, vous découvrirez comment se construit ce monde de la finance jeté dans notre quotidien, comment la machine à broyer l’imaginaire vous entraîne dans les rêves consuméristes, saccageant les désirs au fur et à mesure qu’ils sont abreuvés d’avoirs...
we are l’europe
26 novembre 2009 13:04, par DelphineJe vous recommande vivement We are l’Europe !!!
1. UN TEXTE ULTRA CONTEMPORAIN au bon sens du terme
2. Des comédiens et chanteurs pointus !
3. Un humour grinçant décapant enfin pour certains ...
4. Des costumes de choc !
5. Des chansons souvenir
bref pas le temps d’en dire plus
mais vraiment alleziii les deux petites longueurs ne m’ont pas fait regretter les deux heures passées en salle !!!!
SI TU NE VAS PAS VOIR WE ARE L’EUROPE TU ES UN HAS BEEN.
Je vous aurais prévenu !!!
Delphine
we are l’europe
26 novembre 2009 13:01, par AnneTRES BEAU SPECTACLE !!!!!!!
Je tenais à vous dire que j’avais vraiment beaucoup aimé We are l’Europe !!!!
Un grand bravo à Benoit Lambert et à toute l’équipe artistique mais aussi technique pour ces 2h d’humour, de réflexion sur le monde, d’émotions (et oui, j’ai pleuré...).
Il y a tellement de choses qui nous parlent dans ce texte...
Et la mise en scène lui colle à la peau...
Merci tout simplement.
J’ai déjà convaincu quelques amis de prendre des places !!! Bon prétexte pour les accompagner et retourner voir la pièce !!!
we are l’europe
26 novembre 2009 11:33, par Camillewe are l’Europe, c’est oui à la vie, non à l’atomisation. Une note d’humour, des mots forts sur fond de musique pour remuer nos neurones et ranimer notre désir de désir.
Merci
we are l’europe
23 novembre 2009 15:13, par nicoleMagnifique spectacle, décoiffant,drôle et terrible !
bravo à tous
we are l’europe
22 novembre 2009 10:50, par Pène OlivierC’est un spectacle interessant, drôle. Une ironie bien venue sur le langage à la mode. Les questions soulevées sont de fond et les dialogues vifs et droles, avec changements de plan et de ton soudains.
La musique, pas terrible à mon goût et trop bruyante.
Un peu trop foulli. On parle de tout comme dans une conversation de café du commerce. Un peu cacophonique.
On fait même parler le défenseur du capitalisme et du « goût du risuqe ». Très bien, mais pourquoi personne ne lui rappelle que ces gens là prennent des risques.... pour les autres, lesquels autres ont pour tout droit démocratique celui de se taire. C’est cela la lutte des classes. Personne ne le dit, même la fille qui débite drôlement du Marx tout au long de la pièce.
L’auteur ne veut pas conclure, mais pourtant il conclut. Et c’est là le flop : il conclut en faveur de l’idéologie « petite-bourgeoise blanche de l’Europe post-coloniale » : ce qui compte c’est chacun son petit plaisir individuel. Ha bon ? Nous ne vivons pas en société ?
Bon, mais ce spectacle fait passer un bon moment et cela fait réfléchir.
we are l’europe, certes mais...
21 novembre 2009 23:52, par Jean DurandJ’ai vu cette pièce ce soir, elle est décevante. Nous sommes en plein théâtre didactique à grosses ficelles et c’est bien dommage car cela dessert les idées que la pièce voudrait défendre. Sans subtilité, l’auteur nous assène un discours que nous ne connaissons que trop bien ; qui plus est celui-ci semble convaincu qu’il va nous ouvrir les yeux, cela fait sourire au début, mais au bout de 2 heures, on a le sentiment d’être pris en otage par un élève de terminale qui vient de découvrir la philosophie.
On ne s’attardera pas non plus sur la scéno, peu créative puisqu’elle n’a été créée que pour faire jouer ce qui n’est qu’un discours fouillis.